J’ai dessiné sur mon casque (et c’est assez cool)
produitpar Ponpon
On reçoit beaucoup de questions sur les réseaux sociaux. Me concernant, en dehors des conseils d’achat de moto, celles qui reviennent le plus souvent au sujet de mes casques, que je personnalise moi-même. Donc comme je viens de recevoir le dernier Scorpion R1 Air, il est lui aussi passé à la casserole. Et vu que je suis sympa, j’ai décidé de vous faire partager tout ça
« Pourquoi t’as personnalisé ton casque ? »
Il y a deux types de « pourquoi ». Celui, naïf et bienveillant, du gars qui se pose sincèrement la question ; et celui, un peu moqueur, du gars qui se pose lui aussi sincèrement la question. Et j’avoue ne pas avoir trop envie de connaître la proportion. Reste qu’il y a 5 ans, je ne trouvais aucun peintre ou designer qui arrivait à dessiner quelque chose qui me ressemble à 100%. Puis un jour, je me suis pointé au bureau avec un casque tout blanc, sur lequel j’avais dessiné un barbu. C’est Bader qui, en le voyant, a trouvé que ça me correspondait vraiment. Depuis, j’en suis à la 6e version, et il a évolué à chaque fois.
« Tu trouves vraiment ça cool ? Sérieux ? »
Je vous accorde que le dessin est question de goûts. Mais ce qu’il y a de cool, c’est d’avoir un casque unique, à son image. Cet élément de protection possède une symbolique vachement importante pour le motard. C’est ce qui protège la tête. Ça coûte cher. Et c’est ce qui remplace notre visage une fois qu’on l’a enfilé. Donc pour moi, tout le monde devrait pouvoir avoir un casque personnalisé.
« Comment tu fais ? »
Au départ, j’emmène le casque chez Aéromagic (qui peint les casques de Sébastien Loeb et Vincent Philippe) pour qu’il le démonte.
Je rentre, je ponce chaque pièce (ça, c’est la partie relou), je dégraisse et je laisse sécher.Comme j’en suis à la 6e version, je maîtrise mon dessin, donc le lendemain, je pose les grandes lignes au crayon à papier.
Le jour d’après, j’applique le Posca (de la peinture en feutre, en gros).
Quand tout est ok, je ramène le casque à Aéromagic avec un croquis de la manière dont je souhaite qu’il complète en peinture (la partie arrière, en général).
Il vernit, il remonte le tout et voilà le travail !
« Et ça tient dans le temps ? »
Pour qu’une peinture tienne dans le temps, il faut que le support soit poncé et dégraissé, et que les couches de vernis soient appliquées par un spécialiste. En l’occurrence, je fais appel à un pro. Pour les petites bourses, il est possible de le faire avec du vernis en bombe dans votre garage (ce que j’ai fait pour mes deux premiers casques), mais je ne promets rien quant au résultat.
« Ça veut dire quoi, le truc en japonais dessus ? »
« Ponpon » en katakana, un des alphabets syllabiques japonais. Tout simplement car je suis tombé amoureux de ce pays en le visitant il y a 3 ans et qu’on m’a appris à l’écrire. J’espère juste que le Japonais qui me l’a appris ne s’est pas moqué de moi, car j’ai jamais vérifié que ça voulait bien dire « Ponpon »…
« Ça représente quoi ? »
Vu qu’on me le demande souvent, je ne dois pas être très bon dessinateur, car il s’agit d’un autoportrait. Certes, c’est une interprétation un peu libre. Mais ça devient vexant, donc si vous voulez me faire plaisir, maintenant que vous le savez, faites comme si vous n’aviez jamais lu cet article et n’hésitez pas à me faire remarquer que cet autoportrait est très ressemblant. Merci d’avance.