Cette saison, trois animateurs de High Side ont eu l’occasion de s’affronter sur le circuit de l’AMV Cup, à Isola 2000. Le résultat était plutôt ridicule. Mais on s’est dit qu’il était tout de même intéressant de connaître leur point de vue sur le pilotage sur la glace…
Pouvez-vous décrire les sensations que vous avez ressenties ?
Ponpon : C’était assez bizarre. J’étais plutôt rassuré d’avoir un side-car, vu que c’était par nature le plus stable de nos trois véhicules. Sauf que je n’étais pas du tout rassuré par le fait d’avoir une bonbonne de gaz pleine en guise de passager. Dans tous les virages à droite, elle me tombait dessus. En plus, au lieu de glisser comme je l’espérais, le side levait la patte dans tous les virages à droite, comme sur le bitume. Donc au final, c’était juste un mélange de peur et de honte.
Adrian : C’était pas désagréable. C’était même presque cool. Le problème sur la glace, c’est de perdre l’avant. L’avantage du Quadro4, c’est qu’il perd l’avant, sans tomber. Donc il y avait pas énormément de stress à son guidon. Quand l’avant croisait, le truc élargissait et basta. Mais j’étais quand même pas rassuré par l’idée que Steph pouvait à tout moment me couper en deux avec sa moto de 3000 chevaux.
Steph : Ben… La peur ?! Non, blague à part j’appréhendais quand même. Pour avoir roulé au Pilot Bike avec des 450, je savais que c’était compliqué, alors perché à une hauteur indécente sur une enclume frôlant les 240 kg (avec les valises contenant un pack de lait et du chocolat, si, si !), je craignais la purge. En fait, avec les bons clous ça passait… C’était même cool sur les portions où la glace était bien dure, je pouvais accélérer et freiner fort, et même jouer un peu avec le train arrière… Par contre, dès que c’était plus mou ou fondant, le train avant ne cherchait qu’à se faire la malle… Au final c’était assez sympa, mais j’étais quand même soulagé d’être en un seul morceau à la fin du tour.
Si vous deviez donner un conseil à un motard devant rouler sur la glace ? (Mis à part : « Ne fais pas ça »)
Ponpon : Si, faites-le ! Mais choisissez simplement un véhicule adapté. Une voiture avec 4 roues motrices et un gros moteur qui patate, par exemple.
Adrian : De garder les pieds par terre. C’est bête, mais plus il y a de points d’appui, plus on est stable. Donc en théorie, avec les pieds parterre on a 4 points d’appui et on est aussi stable qu’une bagnole. Mais bon, c’est de la théorie, j’assure pas le résultat !
Steph : Déjà, c’est pneus cloutés obligatoires. Sinon, comme dit Adrian, c’est à deux à l’heure avec les pieds par terre. Ensuite, il faut apprendre à lire la glace, repérer les portions dures où les clous vont bien s’enfoncer et donner du grip et celles où la glace va partir en morceaux et n’offrir aucun appui. Il faut aussi être mobile et ne pas se crisper au guidon. On va trouver du grip en déplaçant le poids du corps vers l’avant ou l’arrière, jouer avec les appuis sur les repose-pieds en fonction de ce que l’on cherche (de la motricité, du pouvoir directionnel…). Et puis il faut être bien équipé, parce que quand on tombe sur la glace, c’est dur !
Maintenant que vous avez fait le sujet Multiroues, si vous deviez choisir l’engin ultime pour affronter la glace, ce serait lequel ? (Attention : roues obligatoires, mais voitures interdites)
Ponpon : Ah, on n’a pas droit aux voitures ? Donc oubliez ma réponse précédente. L’engin ultime pour rouler sur la glace ne doit pas forcément avoir 3 ou 4 roues. Il doit surtout avoir des clous (pour ne pas tomber) et être léger (pour être rattrapé/relevé si les clous n’ont pas suffit). Donc je prendrais une 450 d’enduro avec des pneus cloutés.
Ça, je pense que c’est le bon choix.
Adrian : S’il faisait 150 chevaux, je dirai le Quadro4, sans hésiter. Mais étant donné qu’il en développe 120 de moins, je vais dire la CBR High Side et ses clous de 3 mètres.
Ce qui compte, sur la glace, c’est la taille des clous, pour avoir du grip. Avec ça, il y a moyen de faire passer la puissance de la 1000 et zou. Bon, le problème c’est que toute la glace serait pilée dès la fin du premier tour.
Steph : Je serais curieux d’essayer le Yamaha Niken dans ces conditions…
Le train avant avec deux roues doit permettre de prendre de l’angle sans forcément se répandre, avec des clous ça doit être une arme sur la glace !
L’avis de l’organisateur :
On a voulu savoir pourquoi AMV organisait ce genre de courses incongrues
[ts_toggle admin-label= »Toggle » element-icon= »icon-resize-full » title= »AMV assurances, partenaire de courses sur glace, d’enduro extrêmes, de courses déjantés… Quelle mouche vous a piqué ?! » description= »Si c’est une mouche, elle nous a piqués il y a plus de 40 ans, avec un virus tenace, qui est toujours actif ! Depuis sa création, AMV est présent sur tous les terrains de la passion, que ce soit l’enduro, le rallye-raid, le supermotard, la vitesse, le cross, le flat track, le quad, et bien d’autres, nous soutenons toutes les pratiques. Comme les passionnés, nous recherchons l’émotion, l’AMV Cup est une course spectaculaire, qui en suscite pas mal auprès des spectateurs, comme auprès des pilotes professionnels issus du moto GP ou de l’enduro, qui viennent se frotter aux pros de la glace. La course en Finlande sur laquelle vous nous avez accompagnés est une épreuve d’une extrême difficulté, et chez AMV nous avons aussi le goût de l’effort. Ces épreuves sont aussi le lieu pour les pilotes de démontrer toute leur maîtrise en matière de pilotage. » state= »closed » reveal-effect= »none » reveal-delay= »delay-500″ element-type= »toggle » custom-classes= » » lg= »y » md= »y » sm= »y » xs= »y » ][/ts_toggle]
[ts_toggle admin-label= »Toggle » element-icon= »icon-resize-full » title= »Parmi les sportifs que vous soutenez et qu’on a pu croiser en allant jouer sur vos terrains : Fabio Quartararo ou Antoine Meo. En quoi incarnent-ils les valeurs que vous portez haut ? » description= »Antoine Meo est un pilote qui partage notre ADN. Marc Coma, qui avait gagné tous ses Dakar sous les couleurs d’AMV, l’avait désigné comme successeur, il lui avait confié sa moto. Cela avait du sens que l’on décide de suivre Antoine dès son premier Dakar. Antoine est un pilote passionné, avec qui nous partageons le goût d’aller se tester sur de nouveaux terrains. L’histoire qui nous lie à Fabio est différente. Nous avons toujours eu la volonté de choisir de jeunes espoirs et de les aider à atteindre les plus hautes marches du podium; comme cela avait pu être le cas avec Stéphane Peterhansel, qui n’était pas encore connu, lorsque nous avons décidé de le suivre. Nous avons vécu ce week-end une course extraordinaire, le voir monter sur la première marche du podium, après ces mois d’adaptation à la Moto 2, est une magnifique récompense. Antoine, comme Fabio, ont rejoint la famille AMV, ça c’est une valeur que nous avons tous en commun ! » state= »closed » reveal-effect= »none » reveal-delay= »delay-500″ element-type= »toggle » custom-classes= » » lg= »y » md= »y » sm= »y » xs= »y » ][/ts_toggle]
