Pascal Soetens, le présentateur de l’émission SOS Ma Famille a Besoin d’Aide, fait des arts-martiaux, éduque des enfants turbulents et vient en aide à des familles en conflit. Mais lorsqu’il n’est pas en train de travailler, il se déplace énormément à moto. Jeune motard depuis 4 ans, il a participé à notre rubrique Une Star Un Slider pour apprendre à poser le genou au guidon d’une Yamaha R1.
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Son métier
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Ses accidents
Le défi
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On n’est pas bien là ?
On est mieux qu’en Picardie hein.
Ah, ça me change de là-bas ! Le gris, le vent, le froid
Ça se voit, t’es blanc comme un cul.
Tu vas te calmer, parce que tu sais pas à qui tu parles je crois (rires). T’es peut-être dans ton domaine, mais je vais te montrer un autre domaine et tu vas vite te calmer, je te le dis…
Non, non, c’est bon. On va faire de la moto et pas du kung-fu ou je sais pas quoi.
Bah ouais mais tu me cherches…
Concrètement, ton métier : tu vas chez des gens et tu frappes leurs enfants, devant eux. En gros, c’est ça.
Alors, je les frappe pas déjà.
Franchement, des fois ils méritent. Avoue.
Ils mériteraient, effectivement, mais…
Enfin, moi je suis devant ma télé, je suis comme un ouf. J’ai envie de les frapper pour toi !
Ce que tu sais pas, c’est que je travaille avec une marque de télévisions, donc tous les gens qui cassent leur télé viennent vers moi et je vends les télés. Donc c’est mon deuxième métier en fait. (rires)
Ah d’accord, génial ! Tu dois palper un max !
Ça serait bien ouais…
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Bon Pascal, parle-nous un peu de moto. C’est quoi le premier engin que tu as conduit ?
Franchement, j’ai honte… C’était pas une moto, c’était un scooter. Un MP3. Voilà.
Un MP3 ?
Ouais, tu sais, le MP3…
J’ai toujours un flip du deux-roues, parce que je me dis que la carrosserie, c’est mon corps.
Attends, qui c’est qui t’a invité ? Qui est en charge du casting ?
Mais attends, j’ai changé depuis ! Je savais pas si la moto pouvait me plaire. J’ai toujours un flip du deux-roues, parce que je me dis que la carrosserie, c’est mon corps. Donc j’ai peur de la chute… Ça n’a pas empêché la chute, hein. J’ai eu un accident avec le MP3, alors je me suis dit : « Je vais quand même passer le permis moto, je vais apprendre le maniement d’une moto. » Et c’est vrai qu’en apprenant, ça m’a un petit peu rassuré.
Ça t’a mis en confiance.
Exactement.
Et t’es passé sur quoi du coup ?
Un GSR ! 750 ! Le bonheur, mais trop puissante.
Trop puissante ?
Pour moi, débutant, ouais. Je faisais beaucoup d’allers-retours sur Paris… Entre chez moi, en Picardie, et Paris, il y a quand même une grosse portion d’autoroute.
Et ouais, et là t’es sur un roadster, pas de protection, t’en chies.
Voilà, le vent et tout… Donc je me dis qu’il faut que je teste un truc avec une bulle et un carénage. Je pars donc sur une GTR. Un engin monstrueux.
j’ai dit au concessionnaire : « Bon, salut, mais on va se revoir très vite ! ».
Kawasaki GTR 1400 ? La grosse routière.
Magnifique. Géniale pour faire chez moi au Stade de France. Mais après le Stade de France, je suis sur le périph’. Et là, la bécane est très large.
Tu passes plus sur le périph’ entre les voitures ?
Je dois rabattre mes rétros…
Tu fais que des choix de merde finalement.
(Rires) Ce qui est fou, c’est que lorsque je suis monté sur cette moto, je savais que j’avais fait un mauvais achat. Elle me plaisait physiquement, mais quand je suis parti, j’ai dit au concessionnaire : « Bon, salut, mais on va se revoir très vite ! ». Donc, j’ai vendu cette moto et je suis parti sur une Z750.
Retour au roadster.
Mais finalement, je l’ai revendu et je suis parti sur un… Tu vas être déçu… Sur un TMax.
L’interview est commencée depuis 3 minutes, t’as déjà fait 2 erreurs.
Et la troisième, c’est ma main que tu vas recevoir… (Rires). Non, mais le TMax, un bonheur, super bien. Je me le suis fait voler, évidemment.
Tous les possesseurs de TMax se le sont fait voler. C’est comme ça.
Exactement. Donc je me suis dit : « Bon, on recommencera plus ». Et là je suis en CBF 1000.
Roadster Honda, avec une petite bulle.
Avec une petite bulle réglable, un petit carénage sympa, donc à l’abri du vent. Pas très large, maniable, légère. Puis en ville, ça roule bien. Je suis pas un fou de vitesse, hein. Mais je suis vraiment ravi de cette moto, en tout cas.
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T’es un grand sportif : tu fais des arts martiaux. Raconte-moi un peu, t’es un peu chaud ?
Je pratique les arts martiaux chinois : le kung-fu, le sanda en pieds, poings, projection, depuis 20 ans maintenant. Je faisais partie de l’équipe de France à une époque. J’ai fait les championnats de France, d’Europe et du monde.
dans la défense, y a aussi de l’attaque, forcément…
Tu sais un peu te battre alors…
Non, pas me battre, me défendre.
C’est beau (rires).
Mais dans la défense, y a aussi de l’attaque, forcément…
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Bon, est-ce que t’as déjà vécu un accident en moto ? Une chute, un truc impressionnant…
Oui. Avec le MP3. C’est ce qui m’a conforté dans l’idée de passer mon permis moto.
Ah ouais, d’accord !
Sur la route de Roissy, une 4 voies qui se sépare en deux voies, il y a quelqu’un qui m’a coupé la ligne zébra. Moi j’arrivais derrière lui et je l’ai tamponné. J’ai fait une espèce de roulé-boulé, le casque n’a pas touché le sol. C’était assez impressionnant. Bref, je me relève, et je vois le mec partir. Il s’est arrêté 400 mètres plus loin, le temps qu’il comprenne que quelqu’un l’avait percuté. C’était un petit papi, le pauvre… J’étais pas très content mais…
Je reproche aux automobilistes de ne pas faire attention quand ils déboîtent.
Tu l’as frappé ?
Non, je lui ai dit que j’étais pas content, que c’était dangereux, qu’il avait une conduite pas très cool, que quand on déboîte, on tourne la tête, on met les clignotants…
Ça c’est typique, surtout à moto…
Les gens ne regardent pas. Et c’est ce que je reproche aux automobilistes aujourd’hui, c’est qu’ils ne font pas attention quand ils déboîtent. Il peut y avoir une bécane à tout moment. Moi, étant motard aujourd’hui, quand je suis en voiture, je suis très vigilant par rapport à ça. Quand je déboîte je regarde toujours, j’essaie d’écouter le bruit. La CBF 1000 est très peu bruyante, c’est compliqué.
C’est vrai, elle est très discrète.
Et à moto, l’essentiel c’est de se faire voir, être vu et entendu.
Complètement.
Le deuxième accident, c’était avec la GSR, en ville. C’est là que je me suis cassé le coude.
Je lui casse la mâchoire et moi, j’ai le coude cassé. Alors je me dis, on est à égalité (Rires).
Qu’est ce qu’il s’est passé ?
Je suis en ville, en première, donc je ne roule pas vite. Et j’ai une voiture qui est devant moi, qui avance, qui s’arrête, qui repart… Je me dis : « Mais qu’est-ce qu’il fait ? » Alors je veux le doubler et en le doublant, je veux mettre les gaz pour lui faire remarquer que je suis là. Et puis, je pense qu’il me tamponne, au moment où je passe. Et il me dit : « Ah, vous avez glissé sur la plaque d’égout ». Je dis : « Mais la plaque d’égout elle est derrière, là-bas, donc comment j’ai pu glisser là-bas et atterrir ici ? »
Donc là, tu lui casses la gueule.
Je lui mets un gros coup de pied retourné dans la tête ! Je lui casse la mâchoire et moi, j’ai le coude cassé. Alors je me dis, on est à égalité (Rires). Non, ce jour-là, étonnement, j’avais pas mon blouson, avec les coques. Normalement, je l’ai toujours et je le conseille à tous. Même si vous avez 100 mètres à faire. Donc, aujourd’hui j’ai un bras qui reste un petit peu plié quand je le tends. Si je veux te mettre une droite je suis un peu trop court, alors il faut que je recalcule mes distances… (Rires)
En fait t’as pas de bol, tu te fais souvent percuter par des caisses, globalement.
Ouais, c’est ça.
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La chance que tu as c’est qu’aujourd’hui on est seuls, sur le Circuit Paul Ricard. Et ton défi c’est de poser le genou, avec la moto de tes rêves. Alors, le truc intéressant avec toi, c’est que quand je t’ai demandé quelle moto tu voulais, tu m’as sorti des grosses merdes. Des voyageuses, des trucs pour aller faire du tourisme…
Ouais, les motos avec lesquelles je roule aujourd’hui.
Je peux encore refuser ou pas ?
Non, mais ça c’est impossible. Donc on t’a réservé : une Yamaha R1. 200 chevaux. 200 kilos.
C’est une blague ?
C’est autre chose que tes petites meules pour rouler sur le périph. Tu veux qu’on aille la découvrir ?
Je peux encore refuser ou pas ?
Ah non, là c’est mort. On a eu des frais pour te faire venir. Tu assumes.
Je crois que je suis le moins cher de toutes les personnes que tu as invité, non ?
Attends, t’as pris un menu à 20 balles hier…
(Rires) Allez, on y va !
Bon alors, je me suis pas foutu de ta gueule là !
Ah non…
T’as déjà essayé un truc comme ça ?
Pour moi, c’est trop puissant.
je suis un jeune permis, ça fait que 4 ans…
C’est vrai ?
Ouais, vraiment, vraiment. Tu me demandes de mettre le genou au sol, déjà j’ai des craintes.
Moi aussi.
(Rires) Je me suis renseigné sur toi, on m’a dit qu’apparemment tu roulais pas mal.
Tu veux dire au sol ? Je roule mieux au sol que sur la piste je pense.
D’accord, d’accord…
En tout cas j’ai assez d’expérience pour t’apprendre les subtilités du pilotage…
Parce que je suis un jeune permis, ça fait que 4 ans…
C’est pas grave, t’es sportif ! T’es en bonne santé… Je suis pas trop inquiet parce que t’es souple, t’as du courage. Et il faut que ça pour poser le genou.
Ça pèse combien ça ?
200 kilos.
OK, OK…
Tu veux monter dessus, sur la béquille ?
De toute façon je vais pas avoir le choix, il faut qu’à un moment donné j’adopte la bête.
Ah ouais… Mais le genou est très loin du sol quand même…
T’es sérieux ? Faut que je me mette dans cette position-là ?
Ah ben j’espère que tu vas pencher plus que ça quand même !
Je sais pas si tu te rends compte, mais il y a quoi, 80 centimètres ?
Déjà, t’as deux fesses, normalement. Avec un trou au milieu. Ton trou de balle en gros, tu le mets sur l’arrête de la selle. Et après faut sortir le genou. Lever la tête. Comme si tu te regardais dans le rétro.
T’es sérieux ? Faut que je me mette dans cette position-là ?
Ah ben oui, et à haute vitesse hein ! Mais avec la vitesse, la moto se stabilise toute seule. Il faut juste avoir des couilles et un petit peu de feeling.
Comment tu me provoques, j’adore ça…
Vas-y démarre la, chauffe toi un peu !
Bon Pascal, avant de commencer là-dessus, on va faire plus petit. Des mini motos pour découvrir la piste.
Ça, ça me va !
Après avoir pris confiance sur une petite moto, Pascal a enchainé les tours au guidon de la Yamaha R1. Appliqué, attentif, il a réussi à poser le genou dans un des virages les plus lents du circuit. S’en est suivi une explosion de joie, preuve de l’investissement et de la passion du bonhomme !
Propos recueillis par Bader Benlekehal – Saison 01 – RMC Découverte – Épisode 04
